La constellation du Réticule (Reticulum): caractéristiques, étoiles principales, mythologie
C’est l’astronome français Nicolas Louis de Lacaille qui a introduit cette constellation afin de commémorer le réticule qui se trouve au niveau de l’oculaire de son petit télescope dont il s’est servi pour mesurer les positions d’étoiles du cap de Good Hope en 1751–1752.
Il s’agissait d’un losange constitué par des fils de soie introduits au niveau de l’oculaire, ce qui lui facilitait le repérage et le positionnement des étoiles quand elles traversaient le champ de vision. Avant d’être réintroduite par Nicolas-Louis de Lacaille en 1752, cette constellation insignifiante de l’hémisphère austral avait été nommée le Rhombe par Jakob Bartsch qui l’a cartographiée au XVIIe siècle. A l’image de bons nombre d’autres constellations modernes, la constellation du Reticulum porte le nom d’un appareil scientifique appelé un réticule.
Ce dernier est un instrument qui permet de mesurer la position des étoiles. Le nom est devenu Reticulum dans Uranometria Argentina de Benjamin Gould catalogue de 1879. Dans cet article, découvrons plus amplement les caractéristiques de la constellation du Reticulum, ses principales étoiles ainsi que la mythologie qui lui serait associée oui ou non.
Les caractéristiques de la constellation du Reticulum
La constellation du Reticulum ou réticule, se trouve au niveau de l’hémisphère sud du ciel. Il fait donc partie des 14 constellations méridionales nommées au 18ème siècle par l’abbé Nicolas Louis de Lacaille. Le Reticulum est intégralement visible d’octobre à décembre, sous les latitudes au sud de 23 degrés au nord. La constellation est mieux visible en janvier sous les latitudes septentrionales (des latitudes +20° à -90°). La constellation du Reticulum est de petite taille car couvrant une toute petite superficie de seulement 114 degrés carrés. Ce qui la place à la septième position des constellations les plus petites dans le ciel nocturne.
Le Réticule est limité par les constellations Dorado, Horologium et Hydrus. Reticulum est formée par l’intersection de quatre lignes tirée des coins d’un carré jusqu’au milieu des côtés opposés. La constellation du Reticulum est repérable à partir d’Achernar, terminus sud d’Éridan. Au sud de cette étoile, l’Hydre mâle est repérée dans un premier temps, et à ~10° au sud d’Achernar, un petit alignement a peu près ENE-OSO, s’y trouve, formé par un groupe de petites étoiles intermédiaires de l’Hydre mâle. Plus à l’est, on trouve un paquet d’étoiles qui forment le réticule. En s’orientant un peu plus à l’est, on retrouve α de la Dorade. La Reticulum ne constitue pas une constellation très brillante, mais ce qui fait qu’elle soit facilement repérable dans le ciel nocturne, c’est sa forme assez ramassée. Cette ne présente aucun intérêt particulier.
Les principales étoiles de la constellation du Reticulum
La constellation Reticulum contient plusieurs étoiles brillantes qui dessinent sa forme. Certaines de ces étoiles principales sont : Alpha Reticuli, Beta Reticuli, Epsilon Reticuli, Gamma Reticuli, Delta Reticuli, Kappa Reticuli, Iota Reticuli. L’étoile principale du Réticule est Alpha Reticuli. Avec une magnitude absolue de -0,17, Alpha Reticuli est une géante 100 fois plus brillante que notre système solaire. Elle ne semble quasiment pas tourner sur elle-même, sa rotation étant trop faible pour être mesurée. Elle est éloignée de 160 années-lumière, et nous apparaît avec une magnitude 3,33. Alpha Reticuli possède un compagnon, à 48″ d’écart, de magnitude apparente 12.
La seconde étoile la plus lumineuse est Beta Reticuli qui possède une magnitude de 3,84. Beta Reticuli représente un système à trois étoiles qui se trouve à environ 100 années-lumière et dont le membre principal est une étoile géante orange. Epsilon Reticuli représente la troisième étoile la plus brillante du Réticule avec une magnitude de 4,44. Il s’agit d’une étoile double formée d’un sous-géant orange et d’un nain blanc. Ce système est situé à 60 années-lumière de notre système solaire. Zeta Reticuli fait également partie des étoiles les plus importantes de Reticulum.
Il s’agit d’une étoile double qui peut être observé à l’œil nu à condition de disposer d’une excellente vue ainsi que d’avoir des conditions d’observation optimales car les deux étoiles qui la forment sont à la limite de la visibilité : Zeta-2 Ret a une magnitude de 5,24 et Zeta-1 Ret une magnitude de 5,54. Reticulum ne contient aucun objet Messier, mais contient quelques objets remarquables du ciel profond. En effet, certains des objets du ciel profond qui ont été découverts dans Reticulum incluent : NGC 1559, Topsy Turvy Galaxy, Les galaxies spirales NGC 1313, entre autres.
La mythologie de la constellation du Reticulum
Comme il est de coutume avec les constellations les plus modernes, il n’existe aucune mythologie associée à la constellation du Reticulum. C’est tout simplement l’astronome français qui l’a nommé et introduite au 18ème siècle parmi les 14 constellations méridionales. En latin, le Reticulum signifie « le réticule ». Il s’agit d’un petit filet de corsoirs au niveau de l’oculaire d’un télescope employé pour mesurer la position des étoiles. À l’origine, la constellation du Reticulum a été introduite par Isaac Habrecht II (1589-1633), un astronome allemand dans son globe céleste qu’il a publié en 1621.
Par la suite, le losange a été imprimé dans Planiglobium Coeleste, et Terrestre de Habrecht publié en 1628 (voir ci-dessous). Cependant, le losange de Habrecht était considérablement plus grand que le réticulum de l’abbé Nicolas Louis de Lacaille et s’étendait plus au sud. Il se constituait des principales étoiles du Réticule, l’Alpha et le Beta Reticuli actuels, ainsi que de Gamma et Nu Hydri qui forment un quadrilatère au niveau de l’espace situé entre Dorado et Hydrus. Dans un premier temps, la constellation a été surnommé Rhombus. Par la suite, l’a rebaptisée le Réticule Rhomboïde dans le but de commémorer le réticule dans son oculaire de télescope. Ensuite, cet appellation a été latinisé en Reticulum quand l’abbé Nicolas Louis de Lacaille a publié son catalogue d’étoiles.
