Constellation Sagitta (Flèche): caractéristiques, étoiles, mythologie

Située à l’hémisphère Nord, la Flèche est une des plus petites constellations observables dans le ciel. Elle se fait facilement voir, de tous les côtés de l’hémisphère auquel elle est rattachée. Très peu présente dans la partie méridionale de la terre, elle constitue la troisième constellation la plus petite.

La flèche est caractérisée par un effet d’étoiles en forme de flèche. C’est d’ailleurs de cet effet qu’elle tire son nom. La  constellation a une origine assez controversée. Si pour certains elle provient de l’Almageste du roi Ptolémée, son origine est aussi accordée au Roi Tros.

Il est également soutenu que la flèche aurait été celle qu’Hercule aurait lancée sur l’Aigle. La légende raconte d’ailleurs qu’il s’agit de la flèche de Cupidon ou encore du Sagittaire. Elle fait partie des 48 constellations de Ptolémée, mais est aussi considérée comme la flèche qui a été utilisée par Apollon pour venir à bout des Cyclopes. La Flèche est une constellation d’été dont l’étoile principale est Sham. Elle est appelée Ostos chez les Grecs et Telum chez les Latins.

Les caractéristiques de la constellation Flèche

La flèche fait partie du triangle d’été et est donc du côté nord de la constellation de l’aigle. Elle est de mag4 et constitue donc une constellation faible. Elle s’entoure du Petit Renard, du Cygne, mais aussi du dauphin. La flèche a pour nom originel Sagitta (Sge) et constitue une des trois plus petites constellations. Elle se place ainsi au troisième rang des constellations  les plus petites après celles de la Croix du Sud et du petit cheval.

Sa superficie est de 80 degrés carré et elle se compose de plus d’une vingtaine d’étoiles qui peuvent être aperçues à l’œil nu. La flèche est limitée par le Petit Renard, Hercule, l’Aigle et le Dauphin. L’étoile la plus brillante de la constellation est la Gamma Sagitae.  Il faut noter que la Flèche ne se compose que de quelques étoiles et prend la forme d’une véritable flèche lorsqu’elle est en déplacement. Ce qui permet de l’apercevoir et de l’observer plus facilement.

D’ailleurs le moment le plus propice pour la remarquer c’est dans la période estivale. Il s’agit d’une très vieille constellation, étant donné qu’elle fait partie de celles qui ont été répertoriées dans le système de constellations de Ptolémée.  Elle connait une déclinaison de 16 à 21 degrés. Son ascension droite peut aller très précisément de 18h 57 min à 20h20 min. En sus de toutes ces étoiles, la constellation flèche est aussi composée du M71 qui est un amas globulaire.

Les étoiles les plus importantes de la constellation

L’étoile Sham est une première composante de la constellation Flèche. Pas très brillante, mais elle dispose d’une magnitude de 4,40 en apparition ; pas très aisé de l’apercevoir. Le nom Sham en arabe renvoie en effet à la flèche. Elle est de ce fait aussi appelée Al sahm.

Le nom de cette étoile était d’ailleurs utilisé pour désigner toute la constellation. La puissance de l’étoile en matière de luminosité surpasse 350 fois, celle du soleil. Ensuite vient l’étoile alpha sagittae, aussi géante que la précédente. Son observation a permis de voir qu’elle était largement plus grande que le soleil, soit 20 fois l’astre du jour. Le Nasi référencé sous y Sge est aussi une étoile de la constellation Flèche.

Y Sagittae constitue l’étoile la plus lumineuse de toute la constellation. Son spectre est de M0-III avec une magnitude de 3,51. Cette étoile grande plus d’une cinquantaine de fois que soleil est de la catégorie des Hyades. Aucune des étoiles composantes de la flèche n’est aussi brillante que la y Sagittae. On retrouve aussi au niveau de cette constellation, une étoile double. Celle-ci a pour spectre G 8 III v et une magnitude de 5,67. Une autre a été découverte par F. Schwab, il y a plusieurs années. Il  s’agit d’une variable à éclipses dont la magnitude se situe entre 6,5 et 9,2.

Le M71 : Parmi les composantes de cette constellation, l’on retrouve aussi l’amas globulaire M71. Sa magnitude exacte est de 8,2. Il s’agit d’un petit amas globulaire qui a été découvert par Philippe Loys de Chéseaux en 1745. Cet amas globulaire qui se trouve sur flèche est aussi noté le NGC 6838. L’amas M71 est composé d’étoiles, en très faible disponibilité, une dizaine a été remarquée au total. Si pendant plusieurs années le M71, a été considéré comme un amas globulaire assez dense, ce constat a commencé à être relativisé. Il a été reconnu il y a quelques années comme étant très peu concentré. Sa  localisation a été estimée 13 000 années lumière du soleil et son étendu équivaut à près de 27 années-lumière.

Mythologie de la constellation flèche

Dans la mythologie, la légende rapporte que Zeus avait infligé à Prométhée une punition du fait d’avoir dérobé le savoir divin. Suite à cela, Prométhée aurait été ligoté au niveau d’un rocher. Il était alors la proie d’un aigle qui chaque jour le privait d’une partie de son foie. Ce n’est que plus tard qu’Héraclès vint délivrer Prométhée de sa torture en tuant l’aigle qui lui infligeait son châtiment quotidien. L’aigle a été tué par Héraclès, à l’aide d’une flèche, qui a reçu une place d’honneur dans le  ciel, en raison de l’acte héroïque qu’avait posé Héraclès. La flèche est aussi attribuée à Apollon.

Celui-ci s’en serait donc servi pour tuer les  Cyclopes. Apollon aurait alors placé cette flèche dans le ciel, en souvenir de sa victoire légendaire. Une autre version rapporte que la flèche aurait été transportée sous l’effet des vents afin qu’elle puisse être placée dans les cieux. Cette flèche a aussi été utilisée par Zeus pour tuer le Serpentaire. La diversité de légendes qui sont en rapport avec cette constellation permet de venir à la conclusion qu’elle  est au cœur de la légende de Prométhée, mais aussi de celle de Zeus et d’Hercule et d’Apollon.  Les appellations de cette flèche sont diversifiées en fonction des civilisations. Les Arméniens l’appellent Tigris tandis que chez les Hébreux, l’appellation connue est Chets, ou Alsohan chez les Arabes.

Jules Écrivain chez Online Star Register

Ingénieur en électronique de formation, j’ai toujours été passionné par les sciences. J'ai découvert l'observation astronomique grâce au télescope Celestron CPC 1100 qui m'a révélé les lunes de Médicis un jour avant Galilée... mais 405 ans plus tard. Depuis, ma passion n'a cessé de grandir et je la combine aujourd'hui avec la photographie, un autre grand hobby.