Lepus, la constellation du Lièvre: caractéristiques, étoiles principales, mythologie

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Le Lièvre (Lepus) représente une constellation qui appartient plus précisément à l'hémisphère sud. Principalement, elle possède quatre (4) étoiles lumineuses  parmi lesquelles on peut citer Arneb (α Leporis) et Nihal (β Leporis).

Il s’agit d’une constellation assez facile à observer grâce à la constitution de ses étoiles qui  forment un trapèze, mais cependant, la constellation  du Lièvre est assez basse sous nos latitudes et se veut délicate tout comme les objets qui le composent.

Elle est également toute facile à localiser car située juste en dessous de la constellation d’Orion comme pour se cacher du Chien du chasseur.  Les autres constellations limitrophes du Livre sont : Licorne, Eridan, Colombe,  Burin et Grand Chien. Tirée du latin Lepus, la constellation du Lièvre occupe, de par sa taille, la 51e place sur les 88 constellations répertoriées avec près de 73 étoiles visibles à l’ œil nu. Dans cet article, il est question de tout ce qui fait les caractéristiques de la constellation du Lièvre sans oublier sa mythologie ainsi que ses principales étoiles.

Le lièvre, encore appelé « Lepus » en latin constitue une constellation située au niveau de l’hémisphère Sud. Facilement localisable sous le grand Orion, il faut noter que cette constellation ne possède, en principe, que deux astres brillants. Vous remarquerez que le Lièvre semble être poursuivi par le petit chien et le grand chien. Vous vous demandez surement quel est l’aspect général de cette constellation. Comptez-vous aussi connaître toutes les étoiles de la constellation du lièvre ? Enfin, désirez-vous vous enquérir de la mythologie de la constellation du lièvre ? Vous saurez absolument tout du Lièvre à travers ce guide complet.

Les caractéristiques de la constellation du Lièvre

Le Lièvre se trouve juste au sud de la constellation voisine d’Orion appelée le grand chasseur, et est également à l’est du grand chien appelé Sirius. L s’agit d’une constellation très facile à localiser. Si le Lièvre survit bien dans un tel voisinage, c’est parce qu’il représente une étoile relativement discrète. Il possède des étoiles qui sont relativement moins importantes (mag 3) que celles de son glorieux entourage.

Les deux étoiles les plus lumineuses qui le constituent se situent dans ligne formée par Sirius et β CMa, qui constituent sa patte avant, à environ 10° plus à l’Ouest. L’étoile β Lep se situe au Sud pendant que α Lep est au nord. Elles pointent elles aussi vers κ Ori (Saiph), à environ 10° plus au Nord.

La constellation ne possède pas de forme très déterminante. Dans sa partie ouest, la tête du Lièvre est constituée par ε Lep (5° OSO de β Lep), qui montre le bout du nez, la base des oreilles est marquée par μ Lep (5° ONO de α Lep), dont la pointe se distingue en temps normal avec la paire λ Lep (côté Est) et κ Lep (Ouest), qui sont à mi-chemin de Rigel. Dans partie est, le corps du Lièvre affiche une forme ovoïde, avec  α et β Lep (dans le sens des aiguilles d’une montre), au sud se trouvent γ et δ qui pointent vers θ au niveau de l’arc nord se rabattent par η et ζ Lep.

Le Lièvre est encadré au nord par la constellation d’Orion et à l’ouest par la constellation du Grand Chien, qui en facilitent le repérage. Le Lièvre possède une excellente visibilité, sa tête qui permet de localiser la grande courbe est d’Eridan. La tête du Lièvre s’aligne au nord de par α et μ Lep et se continue par l’alignement formée par ι et γ d’Eridan. Quant à l’alignement de α et du bout du nez μ Lep, elle s’oriente au SO après environ 10° vers la double ν1 et ν2 Eri, et vers ν3 et ν4 Eri, 5° plus loin. Au sud, les premières étoiles doubles lumineuses marquent la Colombe, à environ 12° plein sud de la tête du Lièvre.

Au risque de vous décevoir, il faut noter que cette constellation n’a pas un aspect très perceptible. Si vous l’observez depuis l’Hexagone, vous remarquerez qu’elle entreprend quasiment une posture basse. Qui plus est, vous ne pourrez la des autres constellations que par le biais de ses oreilles. En partant de l’Ouest, vous verrez que la tête de la constellation est formée par son étoile Epsilon Lepus. Par ailleurs, le nez du Lièvre est constitué par son étoile μ Lep et ses oreilles par les astres λ Lep et κ Lep. En revanche, en partant de l’Est, vous distinguerez que le corps de l’animal représente une ovoïde. A ce propos, il faut noter que le corps est constitué par les étoiles alpha Lep et bêta Lep au sud.

En revanche, si la morphologie du lièvre n’est pas convaincante, il ne peut en être dit autant de sa localisation. En effet, la constellation du lièvre est très facile à situer. Il faut retenir qu’elle se situe tout juste au-dessus du Grand chasseur, soit Orion.  A l’est de la constellation du lièvre, se trouve le grand chien à savoir Sirius. Afin de pouvoir exister entre ces deux constellations, les astronomes soutiennent que la discrétion du Lièvre joue en sa faveur. En réalité, l’explication se trouve aussi dans le fait que ses astres sont bien moins brillants que les étoiles de ses constellations voisines.

En définitive, il faut savoir que la constellation du Lièvre peut être bien perceptible si les conditions sont optimales. Ainsi, la tête de l’animal vous permettra d’observer, par la même occasion, le méandre d’Eridan.

La mythologie et légende de la constellation du Lièvre

On raconte qu’il n’existait pas de Lièvres au niveau de l’île de Leros, quand un jeune homme se permit d’y en amener une femelle destinée à mettre bas. Il prit soin d’elle ainsi que ses petits avec amour et attention.

En quelques temps, l’espèce s’accrut de manière prodigieuse, tout le monde voulait en élever un très rapidement. Le nombre en fut si énorme, que les nourrir devint alors impossible et avec tant d’avidité, qu’ils se ruèrent sur tous les grains, la famine finit par s’abattre sur l’île. Avec beaucoup de peines, les habitants se résolurent à s’en débarrasser. Ainsi, on plaça au ciel l’image du Lièvre, pour remémorer aux humains, que souvent les choses qu’on désire le plus, entrainent souvent sur nous plus de maux qu’on y pense. D’autres considèrent, qu’il y a été placé, car il représente les quadrupèdes, qui se multiplie le plus.

Quand il met bas, d’autres se forment déjà dans le ventre (Germanicus, Eratosthène). Alors, pour certains, ce fut sa légèreté, alors que d’autres évoquent sa fécondité, qui le fit mettre près des frontières de Théon, l’équinoxe de printemps. Au niveau de la Grèce Antique, la constellation du Lièvre se nomme Lagoos (Nonnus, Aratus). Aratus lui apporte les épithètes de Charopos et de Glaucos.

Les Latins le nomment Dasypus (Germanicus), Levipes, Hirtipes, pedibus celer. Il est également appelé Derceunès, dans Nicandre; de Tachynès.   Quant aux Hébreux, ils l’appellent Arneb, Elarnebet, Alarnebo pendant que les Arabes le nomment Elarneb ou Cursa al Gjauza al Muacchera, Arsh al-Gjauza, ou le trône d’Orion, Ulugh-Beg  fait pareillement. Les Turcs le nomment Thaushkan et Thaushan.

La mythologie de cette constellation est à retrouver dans les civilisations de l’Egypte ancienne et de la Grèce antique. En effet, pour les astronomes de l’Egypte, la constellation du lièvre n’est rien d’autre que la représentation de la barque d’Osiris. L’explication d’une telle conception se justifie de par le rapprochement entre le Nil et l’Eridan.

S’agissant de la mythologie grecque, la constellation du Lièvre fut pour la première fois évoquée au IVème siècle avant J-C par Eudoxe de Cnide. Elle fut, par la suite, répertoriée par Ptolémée dans son Almageste. Il faut noter que plusieurs versions circulent. Une première histoire consiste à considérer que le Lièvre de la constellation représente l’animal qu’Orion avait chassé.

Enfin, une autre histoire fait état de la volonté d’un peuple de bénéficier d’un Lièvre. Une fois obtenu, l’animal se multiplia de telle sorte qu’il constitua un problème pour la population. Les habitants eurent beaucoup de difficultés à s’en débarrasser. Mais, ils y parviennent. Depuis lors, l’image du lièvre a été figée au ciel afin de rappeler aux individus qu’il ne faut pas à tout prix chercher à acquérir une chose. Cela pourrait en réalité vous causer beaucoup plus de tort.

Les principales étoiles de la constellation du Lièvre

Arneb représente l’Alpha du Lièvre, mais elle s’appela également Arsh. Cette étoile est de magnitude 2.6, elle dispose d’une brillance blanche ou jaune, assez modeste et très pâle. Ce qui ne permet pas de penser qu’il représente une géante située a 1300 a.l, 12 300 fois plus brillante et 14 fois plus grande que notre Soleil. Le Beta du Lièvre est appelé Nihal et possède 2.85 de magnitude apparente.

Cette étoile appartient à la catégorie G5 IIIet elle brille comme 150 soleils et se situe à 159 a.l. Elle se rapproche chaque seconde de 13 kilomètres de la Terre. Il s’agit d’un exemple typique d’étoile double difficilement observable du fait de la différence de brillance entre les deux astres : en effet, elle a un compagnon qui est de onzième magnitude située à 2″.5. Autre étoile importante, c’est Gamma qui est de magnitude 3.6, située à 23.2 a.l seulement.

Ce qui représente un bel exemple de système double à grande séparation (95″) ayant un superbe contraste de couleurs. L’étoile de la séquence principale, la principale, est trois fois plus brillante que le Soleil pendant que son compagnon est moins brillant de quatre fois que notre Soleil, scintillant à la magnitude 6.2. L’étoile Delta du Lièvre, à la brillance jaune, se trouve à 112 a.l; elle est de magnitude 3.9, elle fait partie de la classe spectrale G 8 III.

Comme évoqué tantôt, il faut savoir que le Lièvre ne possède que deux étoiles brillantes. Il s’agit d’alpha Leporis  et de Bêta Leporis.

La première étoile est aussi connue sous le nom d’Arneb. Celle-ci renvoie à une géante rouge dotée d’une magnitude apparente de 2,58.  Par ailleurs, notez que sa distance par rapport à la terre est d’environ 1 300 années lumières (chiffre approximatif). En outre, il faut savoir que cette étoile possède une magnitude absolue de -5,40. Ainsi, vous devinerez aisément qu’elle est ultra brillante. A titre de comparaison, Arneb est 10 000 fois plus scintillante que le soleil mais aussi 60 fois plus large. Enfin, avec un diamètre de 0,5 UA, Arneb est largement plus massive que le soleil (15 fois).

La seconde étoile (Bêta Lep) a été également dénommée par les astronomes Nihal. Il faut noter que cette étoile est une géante jaune. Elle possède une magnitude apparente de 2,81. En outre, il faut savoir que Nihal est une étoile double. Notez également que le compagnon de Bêta Lep constitue une étoile binaire à éclipse. Ce qui, dans une certaine mesure, fait de cette Nihal est un système d’étoiles.

Si ces deux étoiles sont les principales, il faut dire qu’il en existe d’autres mais de magnitude plus faible. Parmi celles-ci, vous pouvez noter les astres ε Lep (avec une magnitude apparente de 3,19) et μ Lep (magnitude apparente de 3,29). Ensuite, vous pouvez retenir l’étoile triple, γ Leporis. Celle-ci a la particularité d’être très proche de la terre. Elle n’a qu’à 29 années lumières du système solaire. Vous pouvez également retenir l’astre 17 Leporis qui constitue une étoile double. La spécificité de cette étoile tient au fait qu’elle fait partie du concert des astres symboliques. Vous remarquerez qu’une des étoiles est une géante bleue. Tandis que l’autre composante est une géante rouge.

Enfin, vous pouvez inscrire dans votre carnet de note l’étoile R leporis. Il s’agit d’un astre variable de type mira. Sa particularité tient au fait qu’elle est l’une des étoiles les plus rouges tout l’univers. C’est d’ailleurs ce qui a conduit John Russel Hind (astronome anglais) à la nommer « étoile cramoisie ». Sa magnitude apparente oscille entre 5,50 et 11,70.

En dernier ressort, il faut noter que la constellation du Lièvre englobe d’autres objets célestes. C’est de la naine brune Gliese 229 B. Avec une magnitude de 8,15, il s’agit de la première naine brune découverte par les astronomes.

En définitive, il faut retenir le Lièvre possède plusieurs amas globulaires ainsi que des galaxies spirales. Vous pouvez remarquer, entre autres, les amas M79 et NGC 2017 (amas ouvert). A cela, vous pouvez ajouter la nébuleuse IC 418 et les radiogalaxies NGC 1964, NGC 1710 et NGC 1784.

Jules Écrivain chez Online Star Register

Ingénieur en électronique de formation, j’ai toujours été passionné par les sciences. J'ai découvert l'observation astronomique grâce au télescope Celestron CPC 1100 qui m'a révélé les lunes de Médicis un jour avant Galilée... mais 405 ans plus tard. Depuis, ma passion n'a cessé de grandir et je la combine aujourd'hui avec la photographie, un autre grand hobby.