La constellation du Règle (Norma): caractéristiques, étoiles principales, mythologie

Les constellations représentent des figures imaginaires constituées par des ensembles d'étoiles. La plupart des noms dédiés aux constellations de l'hémisphère nord tire leur origine de la Grèce antique. Les constellations de l'hémisphère sud ont des noms qui sont plus modernes.

Le ciel a été divisé en 88 constellations par l’union astronomique internationale depuis 1930. Par conséquent, chaque étoile n’appartient plus qu’à une seule constellation. Parmi ces 88 constellations, on retrouve la constellation Norma.

C’est Nicolas-Louis de Lacaille qui créa en 1752 cette constellation autrement appelée la Règle. Cette création a été faite dans le but de de remplir les derniers pans de ciel austral qui ne disposaient pas de dénomination. A l’image de bon nombre des 14 autres constellations que Lacaille a créé, la constellation Norma – Règle possède un nom lié à un appareil scientifique.

D’ailleurs à l’origine, Nicolas-Louis de Lacaille appela cette constellation  L’Équerre et la Règle, des outils très utilisés à cette époque dans le but de bâtir des charpentes. La constellation a également porté le nom de Triangle du sud qui n’a rien à avoir avec l’actuel Triangle austral et également le nom de Carré d’Euclide. Dans cet article, découvrons plus amplement les caractéristiques de la constellation Norma, ses principales étoiles ainsi que la mythologie qui lui serait associée oui ou non.

Les caractéristiques de la constellation Norma

Norma est une petite constellation qui se trouve au sud du plan de l’écliptique, entre les constellations du Scorpion et du Centaure. Il s’agit d’une constellation formée d’objets plutôt faibles. Apres que la constellation ait été créé par l’abbé Nicolas Louis de Lacaille, elle a ensuite été adopté par l’Union astronomique internationale parmi les 88 constellations modernes et son nom réduit en Norma. Cette constellation couvre près de 165 degrés carrés de ciel et se place au 77e rang.

La Règle occupe une région de la Voie Lactée traversée par une bande sombre de poussières. Norma possède deux étoiles principales dans son astérisme ainsi que 13 étoiles Bayer Flamsteed dans ses alentours. Norma est limitée par les constellations de Scorpius, Lupus, Circinus, Triangulum Australe et Ara avec qui elle forme un ensemble d’outils mécaniques.  Pour visionner la constellation.

Tout observateur doit être positionné à des latitudes qui sont entre + 30° et + 90° C. cette observation est meilleure durant le mois de juillet notamment lors du point culminant. Malgré sa faiblesse, la constellation Norma peut être facilement repérée à partir du Scorpion ou du Loup. Dans sa partie principale, au sud-ouest de la queue du Scorpion et au sud-est du Loup, on retrouve un petit groupe de quatre étoiles (mag 4). Plus qu’une simple Règle, la disposition des étoiles suggère l’ensemble de deux triangles.

Les étoiles les plus importantes de la constellation Norma

La constellation Norma contient plusieurs étoiles brillantes qui dessinent sa forme. Les principales étoiles de cette constellation sont : Gamma Normae, Eta Normae, Epsilon Normae, Iota-1 Normae, Delta Normae, Mu Normae, Kappa Normae. La plus lumineuse des étoiles de Norma est Gamma Normae. Il s’agit d’une double optique correspondant à deux étoiles très écartées : Gamma-2 et Gamma-1. Gamma-2 est une double et la plus brillante.

Sa composante la plus importante constitue une géante rouge de magnitude 4,1 et l’autre, de magnitude 10,10 se situe écartée de 44″. Les deux composantes sont séparées de 74 années-lumière. Pour sa part, Gamma-1 se trouve à 3200 années-lumière et représente une supergéante de catégorie F8 avec 5,0 de magnitude. La seconde étoile principale de la constellation Norma est Eta Normae qui représente une géante rouge de magnitude 4,70 appartenant à la catégorie spectrale G5. Cette étoile se trouve à une distance de 148 années-lumière du soleil.

Parmi les autres étoiles importantes, on peut citer R Normae qui représente une étoile variable rouge de magnitude variant entre 6,5 et 13,9 sur une période de 507,5 jours. Elle appartient à la catégorie Mira (ο Ceti). L’autre étoile importante à citer est S Normae, une variable céphéide fluctuant en 9,75 jours, entre les magnitudes 6,12 et 6,77. Epsilon Normae est une étoile binaire composée d’une étoile primaire de 4,5 magnitudes et d’un secondaire de 7,5 magnitudes. Iota 1 Normae est une étoile sous-géante A7 de magnitude 4,6 est située à 271 années-lumière de notre système solaire. Mu Normae est une étoile supergéante de type A avec une plage de magnitude allant de 4,87 au maximum à un minimum de 4,98. Il y a beaucoup d’autres objets intéressants dans Norma à regarder aussi. Dans la Règle, on peut observer assez facilement les amas ouverts NGC 6067 et NGC 6087.

La mythologie associée à la constellation Norma

La plupart des constellations qui divisent le ciel selon les travaux des astronomes modernes et qui sont adoptées par l’Union astronomique internationale, possèdent une mythologie à laquelle elles sont associées. La constellation Norma fait partie de la catégorie des nouvelles constellations, c’est pourquoi il n’existe aucune mythologie qui lui est associée. Cette constellation a donc vu le jour grâce à l’amour de l’abbé Nicolas Louis de Lacaille pour la science ainsi que ce qu’elle est censé représenter.

À l’origine l’abbé Nicolas Louis de Lacaille l’avait nommée « Norma et Regula ». Une appellation qui, dans la langue maternelle de Lacaille, se traduirait par «L’Équerre et la règle», ce qui signifie «la place du souverain et le souverain». Malgré qu’il soit assez complexe de bien visualiser un groupe d’outils de dessin depuis cet ensemble d’étoiles, quelques angles intéressants sont produits par les étoiles les plus brillantes de Norma qui vous guideront vers certaines de ses nombreuses richesses du ciel profond. L’essaim de météores Gamma Normides est associé à cette constellation.

En effet, les Gamma Normids, une pluie de météorites annuelle, sont associées à la constellation de Norma. Chaque année, l’activité commence le ou aux environs du 11 mars et se poursuit jusqu’au 21 mars avec un point culminant vers le 16 mars. 5 à 9 météores par heure, ne peuvent, au maximum, qu’être produits par cette pluie de météores. Cette dernière n’a été étudiée qu’au cours des 50 dernières années.

Jules Écrivain chez Online Star Register

Ingénieur en électronique de formation, j’ai toujours été passionné par les sciences. J'ai découvert l'observation astronomique grâce au télescope Celestron CPC 1100 qui m'a révélé les lunes de Médicis un jour avant Galilée... mais 405 ans plus tard. Depuis, ma passion n'a cessé de grandir et je la combine aujourd'hui avec la photographie, un autre grand hobby.