Hydrus, la constellation hydre mâle: caractéristiques, étoiles principales, mythologie
Dénommé en latin hydrus, l’hydre mâle est une constellation à ne pas confondre avec son androgyne (l’hydre femelle). Il faut noter que l’hydre mâle a été rendu célèbre par Johann Bayer dans son Uranometria, paru en 1603.
Encore connu sous le nom de « serpent de mer », l’hydre mâle désigne une constellation mineure localisée près du pôle sud céleste. En comparaison avec l’hydre femelle, l’Hydrus paraît insignifiant. Dès lors, quelles sont les principales caractéristiques de l’hydre mâle ? Quelles sont les différentes étoiles que contient l’hydre mâle ? Quelle est la mythologie de l’hydre mâle ? Vous pouvez être sûrs de tout savoir sur cette constellation en parcourant ce guide complet.
Les caractéristiques principales de l’hydre mâle
Vous pouvez remarquer que la constellation de l’hydre mâle a la représentation d’une hydre d’eau douce. Ces différentes déclinaisons sont situées près d’Achernar (terminus rivière Eridan), et plus précisément, entre le petit et le grand nuage du Magelan.
Morphologiquement, la constellation de l’hydre male s’assimile à un triangle constitué par quelques étoiles sommes toutes de magnitude 3. Afin de la voir, il est conseillé de procéder à son observation (le soir) dans les périodes comprise entre les mois d’octobre et de février. Cependant, il faudra particulièrement prendre en compte le fait qu’il ne sera pas visible au niveau du tropique du Cancer (partie nord).
Ainsi, l’idéal est de la visualiser dans des endroits situés près des hémisphères sud et Nord. Schématiquement, lorsque vous la visualisez, vous remarquerez que le pied de l’hydre est marqué par l’étoile a hyi. C’est d’ailleurs, l’étoile la plus proche d’Archenar (à 5° au Sud sud-est). Aussi, vous trouverez que la bouche de l’hydre mâle est constituée par l’ensemble d’étoiles ζ Hyi (situé à l’Est) et π Hyi (localisé au-dessus d’δ). Par ailleurs, les tentacules de l’hydre male sont formés par les étoiles γ Hy (situé dans l’alignement de a vers ε) et β Hyi (localisé dans l’alignement de a vers η Hyi). Enfin, vous pouvez voir que les limites de la constellation hydre male sont anguleuses. Elles (les limites) flirtent ainsi avec la constellation Toucan.
Il convient, maintenant, de voir plus en détails les différentes étoiles composant la constellation de l’hydre male.
Les différentes étoiles de l’hydre mâle
Il faut préciser que l’hydre male ne contient, en vérité, pas beaucoup d’étoiles. En effet, la constellation n’a que trois étoiles visibles. Il s’agit des étoiles beta hydri, alpha hydri et hydri range. La première constellation citée (B hydri) est bien la plus scintillante d’entre toutes. Il faut noter que la magnitude apparente de cette étoile est de 2,82. Par rapport au système solaire, il faut dire que l’étoile B hydri se situe seulement à 24 années lumières. D’apparence jaune, il s’agit de l’une des étoiles les plus proches de la terre. En revanche, l’a Hydri se situe à 71 années lumières par rapport au système solaire. Vous remarquerez que son apparence est blanc-jaune. Notez aussi qu’elle a une ampleur de 2,86.
Enfin, l’hydri range (y hydri) est une étoile dotée d’une apparence rouge. Il faut préciser qu’elle est à 214 années lumières. Son amplitude est d’environ 3,26.
Les autres stars qui composent la constellation de l’hydre male ne sont malheureusement pas visibles. Elles sont répertoriées dans la plateforme η2Hydri GJ et 3021.
Il faut préciser aussi qu’il y a des étoiles doubles et variables au sein de cette constellation. Toutefois, les stars doubles ne sont pas du tout nombreux. La seule qui paraît perceptible est la constellation HD 20313. Notez qu’elle est composée d’une étoile de la cinquième et de la huitième grandeur dont la séparation en arcsecondes est de 15,2. Si vous désirez la visualiser, veuillez notre sur votre agenda cette coordonnée : -78 ° 59 ’21 « .
Concernant les constellations variables de l’hydre male, retenez que la seule pertinente est la RS hydri. Vous pouvez noter que la RS hydri renvoie à une Mireide localisée entre la dixième et la seizième. Pour l’apercevoir, vous pouvez retenir que la meilleure coordonnée est : -76 ° 50 ’56 « .
Ainsi donc, il n’y a que trois étoiles de l’hydre male principalement perceptibles avec un télescope optique. Les autres ne sont pas encore déclarées.
Mythologie de la constellation Hydre male
Le nom de la constellation trouve ses origines dans la mythologie grecque. Il faut noter que pour certains astronomes, il s’agit de l’animal (hydre) qu’Héraclès avait réussi à vaincre. Par contre, d’autres spécialistes y voient le portrait du Nil (fleuve d’Egypte). Quand vous scrutez l’histoire de la mythologie grecque, vous remarquerez que les anciens astronomes de la Grèce donnent plusieurs noms à la constellation. Vous trouverez, entre autres, les dénominations d’hydri, de serpens aquaticas, d’Asina, de Coluber, de Magnanimus, fortis, etc. Dans l’histoire de la Grèce antique, il faut remarquer que c’est Aratus qui livre à l’hydre l’épithète de sacrée et de brûlante.
Toutefois, l’histoire de cette constellation ne saurait être l’apanage de la civilisation grecque. En réalité, la constellation de l’hydre male est tout aussi répertoriée dans la culture arabe. D’ailleurs, les astronomes arabes qualifient l’hydre de serpent effilé et mâle (Alshugia), d’Alsigha, d’Haia, d’Aschagio, d’Elhanic, d’Idrus et d’Idra.
Enfin, vous pouvez noter que l’hydrus fut d’abord découverte par des navigateurs hollandais. Il s’agit de Pieter Dirkszoon Keyser et Frederick de Houtman. Cette invention avait pour but d’attribuer à un espace vide au niveau du pôle sud céleste. Par la suite, un astronome du nom de Julius Schriller tenta l’expérience de combiner les constellations Hydre mâle et Toucan. Ce qui aboutit à la naissance de la constellation biblique de l’archange Gabriel. Cependant, cette dernière (constellation biblique) connaîtra le même destin que bon nombre de constellations religieuses. Elle tomba en désuétude.
En définitive, vous pouvez retenir que l’hydre mâle est une petite constellation située aux confluents des deux nuages de Magellan. Elle n’est constituée que de trois étoiles perceptibles à savoir l’alpha hydri (la tête de l’hydre), la Béta hydri et la Gamma hydri. La constellation fut postérisée par Bayer, mais ses contours seront précisés par l’abbé Nicolas Louis de Lacaille en 1725.